EXPOS

ARTISSIMA 17, TURIN, ITALIE

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La galerie Lara Vincy est heureuse de vous annoncer sa participation à Artissima 17 à Turin du 5 au 7 novembre inclus dans la section Back to the future (stand n° 6) avec un one man show de Gil J Wolman (1929-1995).

Seront proposées des œuvres couvrant la période 1960-1979 : des Peintures lettristes (1961-63), des ‘Art scotch’ (à partir de 1963) et Le mouvement séparatiste (à partir de 1977).

Actuellement, le Musée d’Art Contemporain de Barcelone (MACBA) lui consacre une rétrospective intitulée « I am immortal and alive » jusqu’au 9 janvier 2011 qui sera ensuite présentée à la Fondation Serralves à Porto du 11 février au 1er mai 2011.

Nous voulons montrer à travers cette présentation et l’exposition personnelle que nous lui consacrons à la galerie jusqu’au 13 novembre 2010 inclus la créativité toujours renouvelée de son travail qui aujourd’hui prend toute son importance dans la relecture de l’histoire des avant-gardes de l’après guerre. Il est à présent reconnu par un nombre croissant de personnalités du monde de l’art —chercheurs, conservateurs, écrivains, artistes— comme l’un des artistes les plus originaux de sa génération.

“La vie d’artiste Wolman. né en 1929. Paris. Rencontre quelques personnes, participe à certaines manifestations, fait quelques choses”, ainsi résumait-il modestement sa vie d’artiste en réalité d’une richesse étonnante.

Si très jeune, il a été lié à des mouvements comme le Lettrisme avec Isou, Dufrêne, Brau... de 1950 à 1952 et à l’Internationale Lettriste qu’il a fondé avec Guy Debord en 1952, il a dès ses débuts imprimé sa marque personnelle.

En 1950 il crée la mégapneumie, poème physique du souffle, où consonnes et voyelles sont dissociées ; en 1951 il réalise L’Anticoncept, film révolutionnaire de 35 mm, où son et image sont totalement autonomes. L’image projetée par à coups sur un ballon sonde est rythmée visuellement par l’alternance du noir et du blanc, la bande son se déroulant sur des registres vocaux différents. Ces deux créations préfigurent le concept de la séparation très présent dans son travail à partir de 1977. Ce film fut interdit à l’époque par la censure pour des raisons inconnues. En 1956 il co-écrit avec Guy Debord le Mode d’emploi du détournement in les lèvres nues n° 8. Il le met en pratique dans la série des textes de 1956 J’écris propre composés aux ciseaux et à la colle, technique qui préfigure les futurs Cut-ups de Gysin et Burroughs. Il représente cette année-là l’Internationale Lettriste au premier congrès des artistes libres à Alba en Italie où il rencontre Jorn et Pinot-Gallizio.

Après son exclusion de l’Internationale Lettriste en 1957 par Debord et sa réponse lapidaire “l’un n’exclut pas l’autre” il poursuit ses expériences personnelles :

des Peintures lettristes en 1961/63 où l’écriture le plus souvent illisible envahit la surface peinte - une sculpture hypothétique au Salon international du petit bronze à Paris et des Peintures liquides en 1962 - des Art scotch, une technique qu’il met au point en 1963 consistant à arracher des bandes de textes imprimés à l’aide d’un ruban adhésif et à les reporter sur différents supports bois, toile, plexi, aluminium et qu’il poursuivra jusqu’à ce que le changement de formule du scotch rende le transfert impossible. Des Portraits de poche en 1974, œuvres réalisées à l’aide d’un photocopieur qu’il est un des premiers à utiliser à des fins artistiques. Le mouvement séparatiste en 1977 « qui consiste à introduire un espace dans une surface atteinte par des limites ». Il a ainsi découpé des tableaux, de la monnaie, des photos ou des reproductions…jusqu’à son propre portrait. En 1979 Duhring Duhring un journal de 64 pages noir et blanc édité aux Éditions Inconnues (éditions de l’artiste) et composé de visages séparés verticalement et barrés à l’endroit de la séparation horizontale par un concept anarchie, autorité, principes etc. En 1980 La décomposition, des assemblages en diapositives qui chacune renferme son image et son texte. En 1982 W La libertà, des fragments de textes coupés et enserrés entre deux plaques de plexi.

Suivront des expériences radicales autour de la notion du temps et de la mémoire, les Peintures dépeintes en 1991 dans lesquelles il sépare le sujet de la toile, Voir de mémoire le 20 février 1995 au Centre Pompidou, une invitation à se souvenir des œuvres de Schwitters en regardant les cartels après le décrochage de la rétrospective Kurt Schwitters.