EXPOS

JEAN-LUC ANDRé

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Prolongé jusqu'au samedi 18 avril inclus.

Le Monde Vague c’est le monde des choses vagues. Les choses vagues sont vaguement des choses. Le Monde Vague est quand même assez vague car les choses vagues sont comme des impressions.
Dans le Monde Vague, rien n’est vraiment calculable. Le monde du calcul c’est le Monde Dur, le monde de la vitesse et de la compétition.
Le Monde vague circule dans le Monde Dur comme un grésillement, quelque chose qui va de travers. De sorte que dans le moment où une certaine masse de dur est emboîtée dans le dur, l’emboîtement lui-même devient quelque chose d’assez vague.
Le Monde Vague n’est pas en tant que tel une métaphore de l’art, c’est plutôt le grésillement du vague dans le dur qui agit comme catalyseur de métamorphose. C’est quand le vague est affleurant dans le Monde Dur, comme un Dehors du monde dans le monde, ou comme une excroissance évasive, que viennent grésiller des granulosités, des frottements, des images.

Actualité du Monde Vague, nouveau programme de la Banque Aléatoire DE Récit, présente différentes modalités d’affleurement et de grésillement, sous forme de peintures, de dessins, de restitutions photographiques, et d’assemblages en technique mixte.
La première modalité est conduite par le principe de “potographie topographique” ou comment fixer les choses vagues avec un “appareil potographique”. Si le poteau est le point d’arrimage du vague, alors une vague surface de peinture “fait paysage” dès lors qu’elle est “potographiée”. À cette activité potographique sont associés des “machinistes”, des “potographes”, créatures chimériques mi-homme mi oiseau, chargés d’activer le grésillement au point d’affleurement du vague dans le dur.
Une autre modalité présente une certaine recherche hésitante en philosophie approximative à base d’hybridation de textes, mais le tout en bocal.
Une troisième modalité est basée sur le captage d’images (images photo directes ou extraites de journaux) afin de les faire “grésiller” pour en tirer une vague idée du “dehors”.

Actualité du Monde Vague présente également tout un petit peuple vaguement calculatoire dont les visages sont dessinés avec des signes mathématiques comme autant d’opérations sans solution, tendant ainsi à montrer que dans le Monde Dur de la compétition et du pouvoir l’être humain ne tombe jamais juste.
L’être humain comme grésillement dans le monde.

Après Dong Dong en 2007, et Agence Nationale De Récit Évasif en 2011, Actualité du Monde Vague est la septième exposition personnelle de Jean-Luc André à la galerie Lara Vincy depuis 1990.

Artiste et théoricien, Jean-Luc André a créé et continue à développer le concept de “corps-récit” comme bord du réel. Comment “le récit prend corps”, et comment “le corps traduit le récit” ? Cette problématique - qui ressemble beaucoup au principe de “synthèse disjonctive”, à tel point que l’on pourrait parler de “troublomatique” - anime profondément l’activité théorique et plastique de Jean-Luc André qui évolue suivant différents champs d’exploration.
Ainsi, Jean-Luc André participe dès 1977 à la fondation du groupe de musique hybride et expérimentale “Déficit Des Années Antérieures” (DDAA), à la fois expérience sonore et tentative de plasmaturgie du réel. Cette exposition sera l’occasion de présenter les dernières réalisations du groupe : “Électrification” vynil 25cm sur le label Illusion Production et “Hazy World” cd sur le label polonais Nefryt.