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JEAN-LUC PARANT > BOOK SIGNATURE

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Jean-Luc Parant est l’auteur de centaines de textes sur les yeux et de centaines de milliers de boules, qu’elles soient de cire, de terre ou de papier. Écrire sur les yeux aurait pu se résumer à un seul livre sur les yeux, comme fabriquer des boules aurait pu se résumer à une seule boule, si les textes et les boules qui ont suivi le premier texte et la première boule avaient été la répétition du premier et de la première. Mais Jean-Luc Parant n’a jamais écrit deux fois le même texte ni fabriqué deux fois la même boule. Il a seulement remis en jeu depuis qu’il crée la même énergie à les développer les uns et les autres dans leurs circuits faits de tours et de détours, et dans leurs phrases faites d’échappées et d’envolées.
 
L’ouvrage qui paraît aujourd’hui aux éditions de l’Œil parcourt les cinq expositions de son  travail présentées à la galerie Lara Vincy entre 2004 et 2012. Après nous avoir fait découvrir l’intérieur de son toucher et de son corps (l’exposition Boules ? en 2004 nous avait montré l’origine des sphères que qu’il modèle de ses mains depuis plus de quarante ans), l’intérieur de sa vue et de sa tête (avec les expositions de ses bibliothèques de livres en cire et en terre, intitulées Bibliothèque idéale et (L)ivre de nuit en 2006 et 2008), puis l’intérieur de l’animal fantastique qui l’habite (le ou les Parantosaure(s) en 2010), il explorait en 2012 à l’occasion de son exposition Mots et Merveilles les possibilités plastiques des « merveilles » ou « curiosités » (herbiers anciens, animaux naturalisés, enveloppes usagées, partitions musicales…) qu’il collectionne instinctivement et ardemment depuis toujours en les avalant, en les faisant siennes, pour finalement nous les donner à (re)voir dans des perspectives aussi poétiques qu’inattendues.
 
Jean-Luc Parant résume ainsi son parcourt singulier : « Avec mes boules, que je n’ai jamais arrêté de fabriquer depuis plus de 40 ans, j’ai simplement représenté ce qui chaque jour se bouleverse dans le monde. Mes boules en tas, mes éboulements, ne sont qu’une sorte de tableau « réaliste » qui voudrait donner l’image la plus juste de ce qui se répète et se transforme sans cesse autour de nous, car avec le temps tout s’éboule. »
 
Kristell Loquet, 2013